Célébrons 30 ans de romans aux côtés d'Amélie Nothomb !

Existe-t-il vacances plus profondes que de prendre congé de soi-même ? Et quel meilleur moyen de prendre congé de soi que de se plonger dans un roman d’Amélie Nothomb ? 
On lit pour découvrir une vision du monde. Et lorsqu’on rencontre une vision du monde qui nous éclaire, nous interpelle, nous remet en question, on se met à lire en profondeur. Il suffit d'avoir fait une chose une seule fois, mais en profondeur, pour ne cesser de la refaire tout au long de sa vie. Je lis donc Amélie Nothomb depuis plus de trente ans. Car oui, je fais partie de cette poignée de désœuvrés, de végétariens, de critiques novices, d'étudiants masochistes ou encore de curieux qui vont jusqu'à lire les livres qu'ils achètent !
Avec une régularité métronomique, Amélie Nothomb publie un livre par an. Un rendez-vous attendu avec la romancière aimée. Celui qui attend une lettre de la personne aimée sait ce pouvoir de vie et de mort des mots. Ce pouvoir rythme donc ma vie de lecteur. On peut rater sa vie à cause d’un seul mot. Et c’est sans doute ce risque qui fait toute la volupté de la lecture. La volupté élève, quelle qu’en soit la source. Mais, quand la source est un roman signé Amélie Nothomb, ce détonateur qui sert à faire réagir les gens, la volupté devient extase. Il en est des livres comme des gens. Au premier coup d’œil, il y a des êtres qu’on aime et des malheureux qu’on ne peut pas encadrer. Mais le premier coup d’œil ne suffit pas, il faut regarder vraiment. Un regard véritable n’a pas d’idée préconçue. C’est donc chargé d’envies, mais sans attente que j’entre dans chaque roman. Et à chaque nouveau rendez-vous, la magie opère. Le but de la magie, c'est d'amener l'autre à douter du réel. Et je doute. L’unique chose que je voudrais croire jusqu’au bout de me lecture, c’est que ce nouveau roman est bel et bien un nouvel ami : pourquoi un ami d'encre et de papier vaudrait-il moins qu'un ami de chair ? J’aime les romans, j’aime leur auteur que je ne prétends pourtant pas bien connaître. Rien n'est plus irritant que ces gens qui, sous prétexte qu'ils vous aiment, prétendent vous connaître par cœur. Amélie Nothomb, je ne cesse de la découvrir. Mais être journaliste, c’est se mêler des affaires des autres. J’ai donc rencontré la romancière à de nombreuses reprises. Le choc est toujours violent. Passer d'une rencontre de papier à une rencontre de chair et d'os, c'est changer de dimension. C’est notamment revenir à la parole, et donc au dicible, alors que l'écriture commence là où s'arrête la parole, et c'est un grand mystère que ce passage de l'indicible au dicible. La parole et l'écrit se relaient et ne se recoupent jamais.

Si je continue à lire Amélie Nothomb, c’est parce que je la comprends. On peut aimer quelqu'un aussi longtemps qu'on peut le comprendre. Et si je sais que ce n’est pas en lisant qu’on change, je sais aussi que lire, c'est être mis en présence du réel dans son état le plus concentré.
Si vous lisez ou relisez les trente romans d’Amélie Nothomb publiés à ce jour par Le Livre de Poche, vous croiserez une vingtaine de phrases du présent texte. Car, si elle sait me divertir, Amélie Nothomb stimule également ma pensée et influe sur ma manière de voir le monde. Qu’elle en soit infiniment remerciée.

Pascal Schouwey
Journaliste littéraire

GRAND CONCOURS : Un moment privilégié avec Amélie Nothomb​

Tentez votre chance :

- 2 personnes auront la chance de partager un moment privilégié avec l'autrice (le format vous sera confirmé à la fin du concours)

- 1 personne remportera les 30 romans d'Amélie Nothomb parus au Livre de Poche

Pour participer au concours, rendez-vous : .

Jeu ouvert à la France Métropolitaine et la Belgique.

=> 1 gagnant tiré au sort dans chaque pays mentionné.

Participations ouvertes du 15/11/2023 au 30/11/2023.